La guerre n’a pas un visage de femme

Julie Deliquet est l’une des artistes majeures de la scène théâtrale. Elle est seulement la 2e femme après Ariane Mnouchkine à présenter une pièce (Welfare) dans la cour d’honneur du Palais des Papes à Avignon. Nous sommes très heureux de l’accueillir à l’EMC pour la 3e fois après Un conte de Noël et Huit heures ne font pas un jour.

Dans l’intimité d’un appartement communautaire soviétique, des anciennes combattantes se rassemblent. En ce printemps 1975, une jeune journaliste est venue recueillir leurs témoignages. On pénètre alors, dans un monde ignoré : dès 1941, des centaines de milliers de jeunes filles se sont engagées pour lutter contre les armées hitlériennes.

En se racontant, l’Histoire peu à peu « s’humanise ». Elles évoquent, non plus la guerre, mais leur propre jeunesse.

Elles ont soudain envie de rire le plus possible et de chanter aussi. Ce n’est pas seulement l’abject qui se dévoile, en dépit de tout, l’humain tient tête et résiste. Il s’élève, dénonce et questionne notre devoir de mémoire.